Allaiter est un combat, hélàs, 3 fois hélàs !!!

Je m'étais fait un peu la même réflexion par rapport à mon premier allaitement qui fut une réussite mais qui s'est soldé par un douloureux sevrage. Le sevrage a été décidé pour une part par le papa, très vite relayé par les médecins pour l'autre part... Lasse de me battre toute seule et sans soutien de rien ni personne, mon bébé est devenu anorexique au point de compromettre sa vie...

Alors, effectivement, les médecins et leur pouvoir, je les ai à la bonne.
C'est une opinion qui ne se base que sur des expériences malheureuses et qui m'est propre, je ne force personne à penser comme moi. Mais j'aime que l'on respecte que je sois critique à l'égard de cet univers si particulier dont, par ailleurs, je ne remets pas en cause les bienfaits apportés à tous.

Bien que cela soit bien fini au total, ne doit-on pas parler de drame ?
J'aurais pu perdre mon fils, par incompréhension, par mésinformation, par stupidité, parce que je ne me suis pas accrochée (comment l'aurais-je pu ?)... cela ne vaut pas une vie. Je revendique mes 2 années (par encore fini cela dit) d'allaitement parce que c'est une revanche sur le premier, parce que je ne voulais pas que cela se solde par des larmes amères, une culpabilité écrasante, un sentiment d'échec et un coeur qui saigne. Il m'en a couté (pour les anciennes, elles se souviennent surement du signalement dont j'ai fait l'objet par un médecin aux services sociaux), des larmes encore, des inquiétudes, des angoisses infinies, me surpasser dans ma
culpabilité, dépasser les préjugés...

Allaiter n'est pas un combat aujourd'hui en France ? Ben non voyons ! Quelle idée lubrique ! S'il n'y avait pas Lactaliste ou les groupes de mères pour s'entraider, au moindre soucis (confusion, crevasses, baisse de lait, BB affamé,.... trop long à énumérer !), on nous rétorque invariablement : "passer au bib' vous serez plus détendue !!! " Hé bien c'est faux ! Illusoire ! On n'est pas plus détendue, juste amère, dévalorisée dans notre rôle de mère parce qu'on n'a même pas été capable d'aller au bout de ce que l'on souhaitait (et peu importe que l'on ait visé 1 mois, 3 mois, 6 mois ou 1 an et plus !), on se sent minable et meurtrie.

Cela ne devrait pas être un combat, mais les médecins et parfois les pouvoirs publics (et je ne parle pas des familles !) se sont appropriés nos maternités, les ont déshumanisées, alors, oui, allaiter est un combat, hélàs, 3 fois hélàs !!!

Thalie, Noah 26 mois et demi qui tète quand ça lui prend