Il existe bel et bien une paternité ... dès lors qu'on la laisse s'exprimer !

Si la la mise au monde du bébé est à l'actif de la maman. Si nourrir bébé au sein est encore du ressort unique de la maman. Si le lien privilégié de l'enfant s'étblit avec la mère... Il serait abusif de réduire à la seule maman la "maternité". Abusif, car il existe bel et bien une paternité ... Dès qu'on la laisse s'exprimer ! Et dès le départ, en France, on a tout faux. Oh ! bien sur, le congé de paternité est passé de 3 à 11 jours mais cela est bien peu au regard d'autres pays (sous développés ?). Heureusement que mon statut de profession libérale me permet de gérer mon temps de travail à ma guise. J'ai donc décidé, avec la maman, de pas travailler ce mois de mars afin d'être au plus près de Loup et de la maman.

Et cela a débuté dès l'accouchement où, il faut bien le dire, dans le cadre de la maison, le papa a un rôle renforcé. Du fait de la liberté de positions d'accouchement laissé à la maman, le papa doit donc être actif. Servant tantôt de dossier, de contre poids, de soutien physique voir d'élévateur depuis la position assise pour que la maman puisse marcher un peu ! Le plus facile étant d'apporter de l'eau dans un verre !!!

A l'arrivée de Loup, c'est moi qui l'ait pris dans une serviette alors qu'il était encore "connecté" à la maman par le cordon. J'ai eu la chance de le sécher et de le nettoyer pendant ces minutes où la vie "au grand air" prend le dessus sur la vie in utéro.

Je coupe court aux spécialistes qui affirment que bébé ne reconnait pas son papa avant un certain temps. Je dirais qu'il existe un embryon de lien entre Loup et moi. Un lien moins fort qu'avec la maman. Mais un lien qui fait que Loup me reconnaît par ma voix, mon odeur ou encore ma manière de le porter.

Alors maintenant, qu'est-ce que l'on fait ? On va bosser en confiant le bébé à la nounou où en le posant à la crèche ? NOOOON ! On va mettre en place un système pour que l'on puisse être avec Loup. Un exemple : la nuit. Si je devais aller travailler le lendemain, je serai peut-être contraint d'aller coucher dans une autre pièce pour ne pas être réveillé. Là, j'ai fais le choix de "subir" bébé. Mais quel plaisir de lui parler, de le baigner ou de le changer en pleine nuit pour le voir sourir, sa façon de dire qu'il va mieux.

Ne pas céder à la facilité. Résister aux clichés de la société. Ne pas être un mouton. Continuer à avancer jusqu'au bout de sa philosophie. C'est plus que jamais ce que j'ai envie de faire et d'apprendre à Loup.

Christophe