Cette douleur, ce chemin qui nous mène vers la mise au monde de notre enfant fait partie intégrante de la relation que nous avons avec notre enfant J'ai eu 2 césariennes après un accouchement normal. Quand je suis tombée enceinte de mon 3e, je me suis dit "cette
fois-ci, je ne me laisse pas faire une césarienne". Le gynéco
m'a dit qu'on verrait à la dernière écho. Dernière
écho, on me dit que le bébé sera encore plus gros
que le 2e et donc, à nouveau programmation de la césarienne
à 38 SA ! Et la lecture du la naissance de Jézabel m'a fait beaucoup de
bien car c'est exactement le film que je me fais quand je pense à
une prochaine naissance. Je me dis que même si un 4e accouchement
devait se terminer en césarienne, le fait d'avoir fait tout ce
qui était en mon pouvoir pour que la naissance se fasse naturellement
me guérirait de cette colère de n'avoir pas laissé
le choix à mes enfants d'arriver quand ils le désiraient. Je me souviens parfaitement du déroulement du travail pour mon premier, l'enchantement des premières contractions, puis la douleur qui fait parfois lacher prise mais qui nous rappelle chaque fois que la naissance, la découverte de notre petit est de plus en plus proche. J'ai très bien vécu tout cela et pourtant, je l'ai vécu seule, sans mari, ni personne mais, ces moments ont été des souvenirs incroyables et je regrette amèrement de ne pas les avoir vécu pour mes 2 derniers enfants. Car pour moi, cette douleur, ce chemin qui nous mène vers la mise au monde de notre enfant fait partie intégrante de la relation que nous avons avec notre enfant. Pour Romane et Eloi, il me semble qu'il y a un trou béant, je ne parviens même pas (au moment de la naissance) à faire le lien entre ce bébé qui gigotait dans mon ventre et celui que je serre dans mes bras et çà, c'est douloureux pour moi. Je pense que j'exprime mal ce que je ressens et que je pourrais encore
en écrire long, cela viendra au fil du temps :-) |