Une naissance aquatique...

C’est déjà un souvenir.
Un moment dont je garderais un souvenir paisible et heureux dans ma vie de femme, de mère.
Chaque enfant est une naissance.
Lucie, petite étoile, aura illuminé le chemin, nous montrant la voie, la Vie.
Capucine, petite fleur flamboyante l’aura égayé de milles éclats.
Philomène, petite sirène amie de la lune, m’aura réconciliée et familiarisée avec ses ombres, mes ombres, nos ombres…
Cette grossesse m’aura permis d’aller plus loin encore à la rencontre de moi-même. A la rencontre de mon côté obscur, notamment. Celui qu’on s’accorde facilement à dissimuler car trop encombrant…Celui qu’il est bon d’accepter pour avancer un peu plus vers soi-même...
Un bout de chemin parcouru, et encore d'autres bouts à parcourir...

Le projet :
Accoucher dans l’eau, dans la piscine (en bois + liner, H : 1m80, L : 2m70, l :1m80) prêtée par Jean, médecin qui a assuré le suivi de cette grossesse. Un suivi qui a eu l’avantage d’être très personnalisé et de nous révéler un peu mieux à nous-mêmes, individuellement et en tant que couple et famille. Un suivi où le seul acte médical a été une prise de tension. (J’avais cependant fait une écho en début de grossesse : léger saignement, peur d’une seconde fausse-couche et une autre vers 5 mois ? non prescrite par Jean). Un suivi axé sur l'autonomie... quoique Jean ne préconisait pas un accouchement non assisté.

Mes attentes :
Aucune, sinon l’absence du médecin, exprimée. Ashyl étant plus réservé à ce sujet, nous avions convenu qu’il l’appellerait s’il en ressentait le besoin pour lui. Et que je ferai de même si besoin. Jean souhaitait qu'on le prévienne.
Je réalise que j’avais une autre attente : accoucher la nuit. Comme les animaux, j’accouche la nuit ! ! et comme les animaux, suivre mon instinct…. que rien ne vienne perturber ce qui aller se passer, pas d'intellectualisation...

Les lieux : (particuliers :o))
Cette naissance aurait pu avoir lieu en ville dans notre maison proche de l’hôpital. Nous avons choisi la campagne, parce que c’est là qu’on envisage de vivre une fois la grande maison vendue et celle de campagne restaurée, parce que c’est là que notre cœur se trouve... Entre les deux nous envisagions une location, ce sera peut-être directement l’itinérance en camion et tipi.
Tout est à faire à la campagne. Pour le moment on y « campe ». L’eau y arrive par un tuyau, et l’électricité depuis le début de l’été. La maison date des années 1850, elle est telle quelle, rustique, poussiéreuse et magnifique. Elle est composée d’une partie habitation, viable mais sans eau ni électricité, d’un appentis et de la ruine qui fait le lien entre les deux. Dans une partie de la ruine nous faisons la vaisselle et notre toilette les jours de beaux temps - autrement notre camion est équipé (WC, douche et chauffage). Puis il y a le tipi, installé et investi dès le mois de Juin, détrônant la maison...
C’est dans la ruine qu’Ashyl a installé la piscine avec l’aide d'un copain le week-end précédent la naissance, après avoir achevé l’abri – toit en tôle et pléxi. Ils ont posé au sol un bout de plancher de récup afin de poser la piscine sur une surface plane. Elle était pleine depuis l’avant-veille et l’eau en chauffe depuis le début de l’après midi précédent la naissance, qui a eu lieu 10 jours plus tôt que « prévu »… Jean estimait qu’une demi journée suffisait pour obtenir une température satisfaisante. Manifestement la nouvelle pompe nécessite plus que cela…

Le récit :
Les filles couchées, Ashyl s’est un moment occupé de moi et du bébé, façon haptonomie. Il ne bougeait pas comme d’habitude, manifestait une sorte de frénésie, genre « toc, toc, j’arrive… » Dans la journée déjà je m’étais dit que la naissance était proche. Mais aucune contraction n’était venue confirmer cette sensation.
Alors que je m’apprêtais à poser mon bouquin pour dormir, le feu dans le foyer du tipi s’est mis à fumer et nous enfumer, me chassant du lit, du tipi. J’ai laissé les filles dormir, la tête en dessous de la fumée, elles ne risquaient rien et Ashyl allait intervenir pour désenfumer… Je l’ai rejoint dans la ruine, où il bricolait - restait une bâche à poser pour compléter l’isolation thermique, le poêle était en route pour essayer l’ensemble et l’éclairage était posé, une lampe tamisée d’un lustre en tissu au bout d’une rallonge … J’ai avisé Ashyl que nous risquions de peu dormir cette nuit là, sans préciser davantage mes sensations (mais Ashyl s’affairait, ayant lui-même pressenti la naissance proche). Et animée d’une agitation particulière, je suis montée dans la maison choisir les vêtements qui conviendraient au bébé après la naissance et ce dont j'aurai besoin.
Au bout d’un moment, Ashyl qui m’avait pistée dans la maison en suivant les bougies a été surpris de me retrouvée habillée – en djellaba, libre de tout mouvement – et affairée « tu ne te couches pas ? ? » « non, non, il faut que je prépare quelques bricoles ». Il est retourné à ses préparatifs, plus affairé que jamais, alors que quelques contractions venaient confirmer mes sensations de naissance imminente.
Vers minuit, prise d’une envie subite, j’ai prévenu Ashyl que j’allais faire un tour. C’est à mon retour que je me suis rendue compte qu’il ne m’avait pas entendue, mais il s’était douté de la ballade…

Et quelle ballade ! J’en garde un souvenir magnifique, emprunt de symboles.
J’ai suivi le chemin qui monte sur la colline. J’espérais distinguer les volcans se découper au loin dans ce bout de nuit étoilé, mais la vue s’arrêtait aux collines les précédant.
A peine les dernières lumières du hameau franchies je me suis rendue compte que mes contractions s’accompagnaient de l’émission de liquide amniotique. Quelques cc chaque fois. J’ai retiré mon caleçon sous ma djellaba et l’ai utilisé en guise de serviette pour m’essuyer les jambes. Une contraction toutes les 10 minutes environ…
J’ai poursuivi mon ascension, attirée par le haut de la colline, d’où la vue est encore plus saisissante. Un oiseau de nuit m’accompagnait, probablement une chouette effraie.
Arrivée au sommet, ce qui m’a saisie, c’est que l’accès au grand chêne, par delà la mare, était ouvert. Je suis allée m’adosser un moment contre lui, murmurant une prière silencieuse afin de bénéficier de sa formidable énergie et projetant d’enterrer à ses pieds le placenta du bébé après lui avoir présenté. Je ne sais pas où j’ai puisé la force de grimper jusque là haut, moi qui me traînais et économisais mes pas au maximum depuis quelques temps…
J’ai effectué la montée la tête dans les étoiles et la descente les yeux rivés à la terre du fait du chemin caillouteux et un peu glissant, m’accroupissant à chaque contraction afin d’éviter d’être trempée par le liquide amniotique. J’ai eu l’impression de faire partie d’un tout, reliée par le grand chêne, je me sentais connectée... Et curieusement, moi qui pressentais un garçon, je me suis mise très fort à penser à une petite fille…
Un peu plus bas, me relevant d’une contraction, j’observais le ciel, recherchant l’oiseau et profitant des étoiles qui commençaient à disparaître derrière les nuages, dans une drôle de danse. (J’espérais accoucher par une belle nuit chaude de fin d’été, sous les étoiles... Les étoiles jouaient à cache-cache et la nuit était tiède mais les nuits suivantes ont été tellement froides que je pense que notre bébé a bien choisi son jour pour naître…) C’est à ce moment là que j’ai vu une étoile filante, trop abasourdie et un brin émerveillée par les nombreux symboles que j’ai relevé lors de cette ballade pour faire un vœux, je n’y ai vu qu’un heureux présage. Et c’est toute à ces pensées que je me suis laissée surprendre par le cheval dans le pré plus bas et que je suis arrivée à la maison, trouvant Ashyl qui me cherchait. Je lui ai annoncé que j’allais accoucher cette nuit là. Il n’a pas été surpris. Tout était prêt.

Avec davantage de temps on aurait accroché des affiches peintes par les filles pour dissimuler la bâche noire et mis des loupiotes multicolores en sus des bougies et du faible éclairage, voulu, de la lampe. Et il y aurait eu davantage d’eau – jusqu’à mon cou plutôt qu’à hauteur de tétons –1m50 ? – et elle aurait été plus chaude… Et le fond sonore différent – de la musique, ou rien, contre le bruit de la pompe, une sorte de ronron qui faisait un cocon sonore autour de moi.
Je suis entrée dans l’eau sans difficulté pour y rester environ 1h et 1/4. Avant d’être frigorifiée, j’avais assez d’énergie pour bouger et sauter en tout sens en vocalisant n’importe quoi pendant qu’Ashyl entamait sa course folle afin de faire chauffer de l’eau sur tous les feux disponibles (maison, camion, tipi et poêle dans la ruine). Ce manège a duré prêt de 3h pour lui, mais ses efforts conjugués à la pompe toujours en marche n’ont pas été vains.
Vers 2h30, gelée et épuisée, je suis sortie de l’eau. La température dans la ruine était idéale, je n’ai pas eu froid. Je suis allée dans le camion un moment, accompagnée par Lucie qui s’était réveillée. Je lui ai dit que j’avais beaucoup de contractions et que le bébé allait arriver, mais elle est allée rejoindre son papa et se recoucher par la suite, assommée de sommeil. Elle avait exprimé le désir d’être présente pour la naissance, mais la fatigue (?) a eu raison d’elle… Dans le camion, hors de l’eau, les contractions étaient plus fréquentes et douloureuses mais j’étais épuisée et gagnais quelques forces entre chacune d’entre elles, recroquevillée, la tête dans l’oreiller, dans une chaleur apaisante.
Il était 3h45 quand je suis retournée dans l’eau, après avoir uriné, déféqué et vomi. L’eau était plus chaude et j’ai réussi à me détendre suffisamment pour bénéficier de son confort. L’apesanteur m’était très profitable et les contractions redevenaient supportables.
Là j’oubliais tout le reste. J’étais toute « dedans moi », avec mon bébé qui faisait son chemin.
A un moment je me suis auto-examinée. Le col m’a paru assez postérieur, peu accessible. Ouvert, certes, mais de combien ? Quand j’ai contrôlé quelques temps plus tard, je n’ai noté aucune différence et j’ai laissé là mes « examens ». Je sentais mon bébé descendre. Les contractions étaient intenses. A chacune d’entre elle je percevais une avancée.
Agrippée à la paroi de la piscine, je laissais chaque contraction m’entraîner la tête dans l’eau et expirais en vocalisant plus ou moins fort. J’ai eu de l’eau dans le nez, 2 ou 3 fois. Entre les contractions, je relâchais tout ce que je pouvais et j’ai senti que chaque fois cela me donnait un regain d’énergie, une nouvelle force.
A un moment, j’ai eu conscience de la présence d’Ashyl à mes côtés, qui m’encourageait du regard. Je lui tournais le dos et j’ai décidé de changer d’angle afin qu’on soit plus proches l’un de l’autre. Ce que j’ai fait une ou deux contractions plus tard, alors qu’il était reparti à ses feux et l’eau… Vers ce moment là aussi, je me suis dit que j’étais folle de vouloir accoucher là, comme ça, alors qu’avec une péridurale, en structure, je n’aurai rien senti… ;o) Jean me manquait aussi, il aurait probablement su me réconforter. Puis d’un coup de balai fictif j’ai chassé ces pensées, reprenant du poil de la bête et souriant en moi-même, heureuse de ce que j’étais en train d’accomplir… C’était imminent !
Là, instinctivement ?, Ashyl a cessé ses allées et venues et est resté près de moi, attentif mais silencieux. Pendant une forte contraction, il a voulu me soutenir en me prenant la main et je l’ai envoyé promener, lui intimant de me lâcher. Ce qu’il a fait. Et je suis retournée à l’intérieur*. Je crois que c’est vers ce moment là que la poche des eaux s’est totalement rompue, libérant un bruit caractéristique malgré les « fuites ».
Les choses se sont accélérées.
Le passage s’ouvrait entre mes jambes et j’ai senti la tête de mon bébé qui était là, en même temps qu’une sorte de brûlure, bien moins forte que pour la naissance des aînées. Je poussais davantage afin qu’elle sorte complètement. Et là, hébétée, j’ai regardé Ashyl. Un brin surprise « déjà ?» et désemparée « et maintenant ? ». Ashyl m’a encouragée de la voix, « c’est bien, continue, la tête est sortie, tu y es presque ». Ses paroles m’ont reconnectée à moi-même, j’ai poursuivi donc… les jambes légèrement repliées, je touchais la tête de ce bébé tant attendu et pvuiiipp ! la contraction suivante dégageait déjà ses épaules, suivies de son corps. Je l’ai attrapé et l’ai maintenu sous l’eau afin de laisser le cordon sortir davantage, et le petit corps tout blanc et glissant est remonté. J’ai attrapé sa tête et l’ai maintenue hors de l’eau environ une minute après l’expulsion. Deux petits yeux très vifs m’ont regardée. Je garde un souvenir intense de ce moment là, de cette petite frimousse qui avait l’air de sourire. Pas un son. Juste ce regard très puissant. Cela a peut-être duré deux minutes et au moment où je prononçais « respire, mon bébé », elle a émis un faible « ah euh ». Je l’ai approché contre mon sein, constatant en même temps que nous avions une troisième petite fille, mais elle n’était pas intéressée par mon sein.
Je relevais la tête pour croiser l’émotion d’Ashyl, les yeux heureux et plein de larmes. « Une petite Philomène … » lui ai-je annoncé dans un sourire… Le réveil affichait 5h40. On a retiré 5 minutes…

J’étais bien dans l’eau et j’ai suggéré à Ashyl d’aller chercher les filles. Seule Lucie est arrivée pour constater que Philomène prenait son pouce gauche et le tétait avec ardeur. On est resté là un moment tous les 4, puis j’ai commençé à manifester de la fatigue et souhaitais m’allonger. M’extraire de la piscine s’est révélé délicat. Philomène dans un bras, j’utilisais l’autre pour me tenir à l’escalier intérieur avant d’engager le passage vers l’extérieur via l’échelle (pas eu le temps de fixer l’escalier extérieur), tandis qu’ Ashyl me passait une serviette afin d’envelopper Philomène avec. « Maman tu saignes » m’a dit Lucie alors que j’enjambais la piscine. En effet un léger écoulement sanglant s’écoulait le long de ma jambe, pourtant pas une goutte de sang n’a teinté la piscine. J’expliquais à Lucie que c’était normal tout en descendant par l’échelle, Philomène dans les bras, le placenta toujours en place. Je me suis sentie lourde, très lourde après l’apesanteur de l’eau. J’ai attrapé une serviette et ai filé dans le camion, observant au passage le ciel étoilé.

Une douce chaleur nous a accueillies et je me suis allongée sous la couette avec ma troisième lloulette, Lucie à nos côtés. C’est à ce moment là que j’ai entendu Capucine pleurer. Elle s’était finalement réveillée et gelée avait fait pipi dans son pyjama. Vaillamment elle était montée dans la maison afin de se changer toute seule et c’est là qu’Ashyl l’a retrouvée, hagarde, dans le noir. Ils nous ont rejoint dans le camion et elle a découvert sa sœur au milieu de ses larmes, impatiente de retrouver mes bras et désireuse de téter. Moment que Philomène a choisi pour réclamer ses droits, ou était-elle déjà au sein ? je ne sais plus, mais Capucine a accepté sans histoire que Philomène passe avant elle.

[Elle annonçait depuis plusieurs jours qu’elle ne téterait plus quand le bébé serait là. Et je dois admettre qu’elle s’y tient sans problème, malgré quelques tentatives. Au début je ne savais pas trop comment réagir, puis nous avons convenu ensemble d’un petit cadeau pour marquer le coup. Maintenant je lui suggère d’aller téter son lapin mauve quand elle réclame, davantage par jeu et peut-être pour tester la qualité de mon refus ? (...Philomène a à présent deux mois, le co-allaitement a duré une quinzaine de jours et Capucine est à présent sevrée, à 3 ans et 3 mois. La naissance de Philomène a changé l’ordre* familial. Capucine a grandit d’un seul coup, sa vie intérieure s’est enrichie. Et Lucie après avoir été désemparée et sans repères pendant quelques jours a retrouvé de nouvelles marques.)]

Les filles ont commencé à se chamailler pour savoir laquelle des deux aller s’allonger du côté de Philomène, et c’est ravie que j’ai vu Ashyl revenir annoncer que le feu dans le tipi était de nouveau actif. Telle une furie j’ai mis les filles dehors alors que de fortes et douloureuses contractions m’agitaient. J’ai ressenti un besoin urgent de me lever et d’uriner tandis qu’Ashyl tenait Philomène, toujours reliée à moi par le placenta, suivi de la même urgence pour me rallonger. Et en une contraction le placenta est sorti. Combien de temps après ? 1 heure peut-être moins ? Après avoir recouché les aînées, Ashyl est revenu avec une paire de ciseaux stériles, la pince stérile, (celle utilisée pour le cordon de Lucie, 6 ans, et que je traînais dans mon sac depuis quelques temps ;o)) et une bassine verte émaillée dans laquelle on a mis le placenta. Je me suis rapidement revêtue et nous sommes allés dans le tipi.
Initialement je souhaitais accoucher dans le tipi et symboliquement c’était important pour nous d’y couper le cordon de Philomène. Lucie ne dormait pas et nous lui avons proposé de le faire. Elle a refusé, redoutant que l’acte ne soit douloureux pour Philomène. C’est donc moi qui l’ai fait, Ashyl estimant qu’il avait déjà coupé ceux de Lucie & Capucine.
Il fait froid dans le tipi une fois le feu éteint, et cela arrive quand tout le monde dort, aussi j’ai préféré habiller Philomène, réduisant notre temps de peau à peau… après quoi nous nous sommes endormies. Excepté Ashyl qui ne s’est pas couché. Capucine s’est réveillée et a voulu petit déjeuner vers 7h30. La vie continue :o) …

Nos impressions :
Ashyl aurait souhaité être plus disponible, plus présent. Il a essayé de joindre le médecin, mais le portable affichait « échec appel ». Il ne me l’a pas dit. Peut-être l’aurais-je attendu s’il l’avait fait ? Il m’a dit avoir eu un moment d’angoisse, vite calmé par mon calme et bien-être apparent, et heureusement* occupé avec son eau chaude.
Il a été très heureux d’assister à la naissance de Philomène, qui lui a donné une autre vision de la naissance (pour les aînées, également nées à la maison, j’ai accouché entre ses jambes – astuce de la sage-femme pour ne pas s’encombrer du papa ? ! et il ne les a pas vraiment vu naître).

Pour ma part, j’appréhendais une trop forte présence d’Ashyl et de Jean. (Pour mes accouchements précédents, j’avais dû envoyer balader Ashyl et la sage-femme pour la naissance de Lucie, et forts de ce savoir ils m’avaient laissé tranquille pour Capucine.) J’ai donc été ravie qu’Ashyl soit accaparé par l’eau. Pour notre sirène…
Par la suite, j’ai vraiment eu l’impression que mon périnée, intact, répondait bien aux contractions volontaires. J’ai l’impression que l’eau a aidé à l’assouplir sans trop étirer les fibres musculaires. Cela a par contre réveillé* la cicatrice de mon premier accouchement – déchirure recousue de 13 points, dont 7 points profonds, jamais douloureuse jusque là. (Pendant quelques temps elle a été douloureuse, en pointillé, je sentais comme une décharge électrique sans repérer de mouvement déclencheur.)
Ashyl a été super top du début à la fin, discret, disponible et super efficace. Confiant aussi. Et je ne le remercierai jamais assez de m’avoir « permis » de vivre un tel accouchement…
Mon plus bel accouchement… :o))

Pom