Bah ! Nous sommes toutes des mères indignes ;-)) Quoique l'on fasse, cela est toujours jugé, méprisé et culpabilisant. Comme dit toujours mon père en riant : "ce que tu viens de dire, cela sera répété, déformé...." Je suis mauvaise mère, Néanmoins, Je suis parfaite pour mes enfants, Quand on sait ça, on a tout compris ;-))) C'est une histoire d'amour que chacune vit personnellement, avec ses bagages. C'est unique, il n'y a pas de recette, juste des expériences à échanger... On fait avec ce que l'on sent, ce que l'on ressent et d'ailleurs jamais pareil d'un enfant à l'autre. La culpabilité ronge, empoisonne les relations. Il faut juste apprendre à passer outre car la culpabilité est celle que nous renvoie l'entourage, la société. Les regards désapprobateurs parfois dans la rue lorsqu'on met un bambin au sein, le regard du médecin lorsqu'on dit qu'on co-dodotte ET qu'on allaite toujours ou encore, selon l'expression consacrée, le regard de belle-maman lorsqu'on lui annonce que non, notre loupiot ne mange toujours pas de petits pots (mais non, belle-maman, il n'a que 3 mois !!!) et n'a toujours pas de biberon, le regard de l'instit' lorsqu'on lui annonce que non, loupiot n'a pas de tétine, pas de doudou (mère indigne !) et qu'il fera sa rentrée sans ces objets, le regard du passant lorsqu'on câline un BB qui fait une colère au lieu de lui en coller une bonne (sisi ! déjà entendu, mon loupiot, à moi, n'avait que 18 mois !).... Alors, c'est sûr qu'après tout cela, réveiller notre enfant pour lui donner une tétée pour se rassurer, pour lui donner un câlin, pour lui faire prendre ou maintenir un poids correct, c'est le summum de l'absurdité, de l'inconscience... Mais au fond, que savent tous ces gens de notre vie, de nos peurs, de nos craintes, de notre enfant, des circonstances, de ce qui est bien pour notre enfant, de notre famille... ? Rien, absolument rien. En fait, c'est nous qui avons le savoir pour NOTRE famille, exclusivement. Ce serait presque jubilatoire si on ne nous renvoyait pas une image de désaxé maternel qui nous empoisonne. Moi, je jubile et presque tous les jours, lorsque j'avais tout le monde à dos, ma famille y compris et qu'on me disait "mon dieu ! tu ne t'en sortiras jamais, tu te laisses bouffer par tes gosses, ils n'arriveront jamais à se sortir de ton giron, colle lui une bonne fessée...." et mon père "quoiqu'on te dise, tu ne fais jamais ce qu'on te conseille", t'as tout compris papa, je fais à mon idée. Une idée payante aujourd'hui, mon aîné va partout et on le dit charmant, adorable, poli (sauf à la maison, bien entendu !), sage. Mon cadet s'est sevré seul à la surprise générale sauf de la nôtre, tellement sûrs que nous avions raison de le laisser choisir, il a fait ses nuits à 4 mois comme il le désirait sans forçage, ni apprentissage, ni dressage, il a toujours mangé des morceaux sans que je craigne qu'il ne s'étouffe, a été propre presque du jour au lendemain sans dressage... Et hormis quelques frustrations, quelques colères, mon fils est gentil, tendre, doux, rieur, joueur, confiant, épanoui... tout comme son grand-frère malgré l'épreuve de la séparation d'avec son père, malgré les épreuves traversées depuis 5 ans. Je prépare des hommes forts, des hommes ouverts,
des hommes qui n'auront pas peur de la vie comme moi dont l'éducation
fut un gâchis monstrueux, dont les possibilités ont été
bridées, dont l'épanouissement est compromis à jamais. Il faut vraiment apprendre à se débarrasser du passé de nos propres parents qui se perpétue à travers l'histoire et la mémoire collective. Laissons l'instinct nous parler et écoutons le, c'est le meilleur conseiller (même si c'est pour nous dire de réveiller notre loupiot pour une tétée parce qu'il nous paraît un peu limite en développement ;-)) Bonjour à celles qui sont arrivés jusque là ;-))) Y'avait longtemps que cela ne m'avait pas pris... Thalie, Limay (78) |