J'ai réalisé que je devais écouter mon instinct,
car c'était certainement ce qu'il y avait de mieux pour lui
En lisant quelques mails polémiques relatifs au "dressage"
ou à la "programmation" des bébés, j'ai
repensé à la façon dont j'ai vécu mes premiers
jours comme Maman.
Pendant 3 jours, et sur les conseils d'une puéricultrice, Elliott
a dormi à l'autre bout de la chambre, car selon elle, s'il pleurait,
c'est parce qu'il me sentait ainsi que l'odeur du lait, et qu'en l'éloignant,
tout s'arrangerait". C'est vrai qu'il a dormi ensuite, après
avoir pleuré, et moi j'étais à côté,
aussi seule et malheureuse que lui. Pourtant, tout en moi me poussait
vers Elliott. Il n'était plus dans mon ventre, j'étais heureuse
de pouvoir sentir son odeur et son petit corps contre moi : je le respirais.
Je me souviens, malgré les difficultés, de ce sentiment
de plénitude quand je l'allaitais (et c'est toujours le cas!).
Après ces 3 jours, je n'en pouvais plus. Je n'avais qu'une envie
: le prendre contre moi, et répondre à ses attentes.
En fait, j'étais tiraillée entre mon "instinct"
qui me poussait vers mon petit bout et les consignes que j'avais entendues
depuis si longtemps (bébé fait un caprice, il faut le rendre
autonome....) et que j'étais tentée de suivre car c'était
mon premier bébé.. J'étais perdue et ils me servaient
un peu de point de repère.
Tout ça pour dire qu'il m'a fallu presque 3 mois pour me dépolluer
le cerveau de toutes ces "bonnes pratiques de jeune mère débutante",
et qu'enfin je me laisse totalement aller vers Elliott, à l'allaitement
à la demande, le vrai, pas celui qui dit qu'il faut faire attendre
bébé 4 heures entre les tétées. Bref, pour
lui faire confiance aussi dans sa capacité à me communiquer
ses besoins et à moi, d'y répondre. Aujourd'hui, et grâce
notamment à lacta et LLL ou en lisant Edwige Antier, j'ai réalisé
que je devais écouter mon instinct, car c'était certainement
ce qu'il y avait de mieux pour lui.
Et mon instinct à moi, il me dit de répondre à Elliott
quand il m'appelle, de le nourrir quand il tend ses petites mains vers
mes seins, bref, d'être là pour lui quoi. Et non pas de penser
à une méthode pour qu'il règle ses tétées
ou qu'il dorme plus la nuit (il faut dire que j'ai la chance de ne pas
avoir repris le travail).
Anne et Elliott (05.02.04)
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