"Peut-on concilier travail de 48 h d'affilée et allaitement
?"
Alors là, tu tombes sur une espèce-cialiste de cette situation.
Enseignante moi aussi, j'habite dans l'Ain et travaille à Paris
(Nanterre, plus précisément). Donc comme toi, cours regroupés
sur deux jours et une nuit passée sur place.
Avec un tire-lait et à condition de tirer son lait régulièrement,
cela se passe finalement pas trop mal. Il faut évidemment s'entraîner
au tire-lait avant pour savoir s'en servir correctement. Cela dit, moi,
je ne m'étais pas assez entraînée, ai eu quelques
problèmes au départ qui ont bien fait rigoler tout le monde
sur la liste, et cela est passé. Pourtant j'ai toujours eu beaucoup
de lait, des seins habitués à être vidés régulièrement
car Norman tète très très souvent et notamment la
nuit. Au début, il est certain que j'avais des engorgements difficiles.
Si j'avais su masser mes seins dès le départ, cela aurait
aidé. J'ai appris après. Par ailleurs, les seins s'habituent
à ne pas être tétés et on est de moins en moins
engorgée.
Cela paraît un peu enquiquinant et, ne le nions pas, cela l'est
quelque peu. Mais franchement, le bénéfice dépasse
largement les quelques embêtements. Le plus magique, ce sont les
retrouvailles. Câlin énorme et tétée idyllique
au retour. Je peux comparer avec le BIB car je faisais déjà
les navettes pour ma deuxième et elle n'était pas allaitée.
Sur un plan purement pratique, j'ai toujours préféré
mille fois m'asseoir sur le canapé avec mon bébé
blotti dans mes bras et me reposer ainsi (cela épuise ces voyages
!) que d'avoir à le planter dans un transat ou autre pour préparer
un biberon dès mon retour.
Ce moment du retour est forcément rien qu'à lui et c'est
formidable. En plus cela atténue l'effet culpabilité des
séparations que l'on ressent toutes. On sait que le bébé
ne va pas bouder, on sait qu'on lui offre ce que personne d'autre ne peut
lui offrir. Et puis lorsqu'on n'est pas là, tirer son lait c'est
encore s'occuper de son bébé, penser à lui.
Martine, maman de J. (27/04/1988), D. (27/10/1994)
et N. (06/05/1999)
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