Tout cela est fadaises en tous genres "Bouh, vous me faites peur, alors comme ca, on peut "craquer" et céder au biberon." Tout dépend de ta force de caractère et de l'information
que tu auras reçu avant. La plupart des femmes qui "craquent"
1) cèdent à des pressions 2) sont mal informées.
Fadaise que l'interchangeabilité du sein et du biberon. Fadaise ensuite que l'idée selon laquelle le lait en poudre serait plus nourrissant que le lait maternel. C'est confondre le fait d'avoir l'estomac plombé avec le fait d'être bien nourri. Compare un repas équilibré, avec protéines, végétaux et leurs bons petits minéraux et vitamines, un peu de féculent et de laitage (si on n'est pas hostile à ce produit...), bref un repas dont on sort l'estomac content, mais pas bourré à bloc et capable, ensuite d'avoir une activité quelconque. Compare, donc ce repas-là avec un repas de fête : apéritifs bourratifs en entrée, sans guère d'intérêt nutritif, mais qui cale déjà avant d'avoir commencé, suivi de la dinde de Noël est ses patates grasses à souhait, tout aussi bourratifs et sans intérêt nutritif, suivi enfin d'une énorme bûche de Noël pleine de calories inutiles et toujours sans le moindre intérêt diététique. Et essaye d'avoir une journée active après cela !! Le premier repas, c'est le sein, le second, c'est le lait industriel à base de protéines de lait de vache. C'est certain qu'avec des repas de Noël à tous les repas, les pauvres bébés nourris au biberon ne risquent pas de déranger leurs parents, dont on se demande pourquoi ils ont fait des mômes si c'est pour souhaiter ne pas trop s'en occuper et surtout qu'ils la ferment un maximum. Un bébé-biberon, dort beaucoup, c'est un fait, fait plus vite ses nuits (en général, pas toujours....) pas parce qu'il est MIEUX nourri, mais parce qu'il passe énormément de temps à digérer, et la digestion de repas trop riche, c'est bien connu, ça rend pas follement actif. Fadaise, en troisième lieu, l'idée selon laquelle les femmes
manqueraient souvent, pour ne pas dire la plupart du temps, de lait. Evidemment,
nous sommes entourés de bébés biberon, complètement
" stoned " avec leur poudre de lait de bovin qui ne manifestent
pas de faim de manière naturelle pour un nourrisson, toutes les
heures, toutes les deux heures, et parfois tous les quart d'heure, comme
c'est le cas avec le lait maternel. habituées depuis des décennies,
à nous entendre dire qu'un bébé qui réclame
souvent, voire très souvent, crève la dalle et que DONC
sa mère n'a pas assez de lait, nous doutons aisément de
notre capacité à nourrir nos bébés. Or un
nourrisson, et même plus tard un bébé, voire un bambin,
tète beaucoup plus souvent qu'un bébé-biberon (heureusement
pour ce dernier, car s'il tétait toutes les heures son infâme
mixture, il crèverait d'indigestion massive) non parce que le lait
de sa mère ne le nourrirait pas assez, mais parce qu'il est programmé
pour téter et se nourrir très souvent. Le modèle,
ne l'oublions pas ce n'est pas Nestlé, mais c'est Dame Nature.
La norme c'est le fait de se nourrir très très souvent.
Un bébé qui tète 24 fois dans 24 heures, c'est plus
normal qu'un bébé gavé au lait de vache, qui mange
comme dans les livres, toutes les 4 heures. C'est pourquoi, en quatrième lieu, l'idée qu'un bébé
mange, dort, etc
à heures fixes c'est non seulement absurde,
mais encore criminel. Même un bébé nourri au biberon
ne saurait avoir un rythme parfait à la naissance et avant un certain
temps. Après tout, nous mêmes avons "la dalle"
certains jours, parce qu'il fait froid, parce que nos règles approchent,
parce que nous avons fourni un effort plus important, ou parce que nous
grignotons par déprime. Fadaise aussi l'idée selon laquelle allaiter cela fatigue. Cette
idée largement répandue, provient d'une curieuse façon
de voir l'allaitement : ce que la mère donnerait à son enfant,
elle le perdrait pour elle. Comme si c'était une vidange. D'où
la prescription de tout un tas de compléments alimentaires, pour
compenser ces soi-disant pertes. Mais en ce cas, pourquoi les vaches,
qui fabriquent du lait plein de calcium y arrivent-elles en ne mangeant
que de l'herbe et des végétaux ? Pourquoi ne leur donne-t-on
pas à, ces pauvres bêtes, des compléments médicamenteux
à base de calcium !!!? Fadaise enfin l'idée qu'un nourrisson qui pleure cherche délibérément - c'est le fils de Satan- à rendre sa mère esclave, si elle cède, c'est certain, à l'adolescence, il l'attrapera au lasso pour lui piquer ses sous. Un bébé qui pleure c'est parce qu'il a besoin de quelque chose. Si on répond à ses besoins, il pleurera moins longtemps, moins souvent, de manière moins désespéré. Il apprendra à faire confiance à ceux qui s'occupent de lui, il se sentira en sécurité, et du coup, vers 1 ans, 18 mois, il pleurera nettement moins que les autres de son âge. Un bébé qui pleure n'a d'autre besoin que l'on détecte pourquoi il pleure, qu'on lui offre tendresse, réconfort de ses bras, et, très très souvent, son sein. Loin de devenir son esclave, on se prépare, pour le futur, des jours où cet enfant sécurisé dans sa tendre enfance, saura voler de ses propres ailes, plein de confiance en lui même. Martine Herzog-Evans |