Tous les enfants allaités se réveillent alors? Et bien
non !!
Lucille (10/06/2000) a fait des nuits de 11h dès l'age de 1 mois,
son frère Noé (08/12/2002) fait des nuits de 11h depuis
ses 2 mois.
Nous ne pratiquons pas le co-dodo puisque nos enfants ne nous le demandent
pas (sauf en cas de maladie, ou pour le calin du dimanche matin, seul
jour possible de grasse mat' ... huuuuuuuuuuummm !), et je n'ai JAMAIS
laissé mes enfants pleurer dans leur chambre.
Par contre, mon mari est un gros dormeur, j'aime dormir même si
je n'ai besoin que de 7-8h de sommeil par nuit ... le sommeil n'a jamais
été une angoisse (course à l'insomnie ou autre migraine)
peut être que nous avonstransmis ce bien être du sommeil à
nos enfants ....
Pour vous consoler, j'ai des copines qui sont mamans bib' et dont les
enfants ne faisaient pas leur nuit à 12 mois. Et un an à
descendre à 4h du mat' pour préparer un bib', cela parait
BEAUCOUP plus lassant qu'une année à coller bébé
au sein au radar ;-))
Enfin, je dois vous dire, quand je vous lis, que j'ai l'impression de
vivre sur une autre planète !
Votre vie semble un combat de tous les jours, alors que je n'ai JAMAIS
eu à me battre ni pour l'allaitement ni pour les co-dodos éventuels,
ni pour le refus de la fessée, ou l'utilisation des kangas ou de
l'écharpe ...
A chaque accouchement, j'ai été aidée par les médecins
qui ont fait en sorte que je puisse mettre mes enfants au sein rapidement
(même si aucun n'était vraiment au point sur la "technique")
alors que Lulu est née par césarienne et que j'ai fait une
hémorragie de la délivrance pour Noé (l'obstétricienne
de garde a accepté que la surveillance se fasse en salle de travail
plutôt qu'en réa, pour que je puisse mettre Noé au
sein moins de 2h après l'accouchement). Et pourtant ce n'est pas
forcément un hôpital pro-allaitement.
Ma maman et ma belle maman, qui n'ont pas pu allaiter, m'aident autant
qu'elles le peuvent, ma belle-mère m'incitant même à
donner au lactarium (le don de lait a sauvé mon beau frère,
en 1969) et à continuer le plus longtemps possible si je le souhaite.
Mon papa passe son temps à me coller son petit fils au sein dès
qu'il raluche un peu...
La nounou de mes enfants, qui a allaité les siens plus de 12 mois,
prend sans rechigner mon lait et a consciencieusement lu les consignes
de conservation du lait de maman que je lui ai imprimées. Pour
un prochain, elle envisage elle-même de tirer son lait, elle ignorait
que cela était possible.
Ma pédiatre m'a prescrit un TL électrique, tout en me conseillant
le TL Avent. Elle a allaité ses jumeaux, elle est ouverte et tout
conseil de sa part (par exemple sur les vaccinations non obligatoires)
se fondent sur son expérience de praticienne. Et si je ne suis
pas d'accord avec sa prescription (ex : antibios à répétition
pour les otites de Lulu) elle est toujours prête à dire OK,
on essaie 48h sans et si ... alors ...
Dans ma famille, le "jus de maman" est l'aliment principal
de l'enfant autant qu'on puisse en donner, mes tantes ayant allaité
pour certaines un an, pour d'autre 3 jours ... Quant à l'écharpe,
mes cousines ainées regrettent de n'avoir pas essayé pour
leurs loulous.
Oserais-je dire que je n'ai jamais eu de fessée, non plus que mon
frère pourtant un enfant "pas facile" selon ma maman
(un chieur, oui, selon mon avis de frangine :-)) ) et que donc mon refus
du chatiment corporel est pleinement compris par mes proches ??
Parlerais-je de mon mari, soutien indéflectible ? De mon manager
à qui j'ai annoncé mon intention de tirer mon lait et qui
m'a dit que je pourrais utiliser son bureau si je le souhaitais ? (sauf
qu'étant nomade, je risque plutôt de me retrouver dans les
toilettes de mes clients :-)) )
Bref un monde pas forcément idéal, et puis Noé est
encore petit et que j'attends de voir les réactions quand il aura
un an ou plus, mais enfin, un monde ou la vie n'est pas un combat pour
pouvoir donner le "lait de la tendresse" à ses enfants
!!
J'ai de la chance, je le sais. Et je n'ai finalement aucun mérite
à allaiter. C'est tellement facile :-))
Et mettre mon enfant au sein ce n'est finalement qu'un vrai plaisir de
tendresse, un plaisir physique, comme enfin une chaude caresse du soleil
après un long hiver, ou un baiser de papillon...
Je voulais juste dire à celles qui s'inquiétaient qu'allaiter
ce n'est pas forcément choisir de ne pas dormir, ni de monter au
front envers et contre tous, même si pour beaucoup cela semble un
âpre combat !
Marion
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