Je suis étonnée de constater à quel point l'allaitement dérange les gens Je m'appelle Emilie et j'ai 22 ans. Les 2 hommes de ma vie sont : Jérôme
(26 ans) et Taméo (2 mois dimanche prochain). Apparemment comme beaucoup, j'ai du débattre avec le papa pour
le convaincre que l'allaitement était le top pour notre petit ange.
Il a finit par céder vers le milieu de la grossesse. Aujourd'hui,
il en est très fier et en vante les mérites auprès
de ses amis et de sa famille. Je suis étonnée de constater à quel point l'allaitement dérange les gens. Quand j'étais enceinte et que j'annonçais que j'allais allaiter, on me répondait : "si tu peux, si tu as du lait!", or j'ai appris par la suite qu'il n'y avait que 2% des femmes qui n'en avaient pas. Ou encore quand j'explique que Taméo n'est pas régulier et qu'il lui arrive de réclamer très souvent, on me réponds : "ton lait n'est peut-être pas assez nourrissant, il faudrait lui donner autre chose" ou "tu n'as peut-être pas assez de lait!", mon bout'chou a tout de même pris 1Kg100 et 6 cm dans son premier mois (j'allais le peser régulièrement pour vérifier) et pour son deuxième mois j'ai simplement observer qu'il entretenait parfaitement son joli double menton. Et aujourd'hui, alors que mon petit n'a que 2 mois, on me demande : "quand
est-ce que tu vas arrêter?", je réponds : "tant
que ça marche, je continue", on me réponds comme si
j'étais complètement irresponsable : "et ta santé,
tu y as pensé? Tu vas te fatiguer, tu vas avoir mal au dos!".
Enfin bref, j'ai décidé de ne plus écouter une seule
phrase de non-allaitant car c'est un débat sans fin face des gens
qui ne connaissent rien et qui s'appuient sur des arguments archaïques,
alors je laisse dire, je m'en moque ou plutôt j'ai pitié
d'eux. Et puis, rien d'étonnant puisque je suis dans un département
(Morbihan) qui a l'un des taux les plus faibles d'allaitement (moins de
30%). Moi qui ai envie de laisser Taméo décider de la fin
de cette idylle (je ne reprends pas le travail), je sens que je n'ai pas
fini d'être embêtée par les regards extérieurs.
Mais bon, je compte tenir bon,et lire tous vos témoignages va m'y
aider car je ne connais personne qui ait allaiter plus d'un mois 1/2.
Je vais assister à ma première réunion LLL lundi
prochain, j'ai hâte de rencontrer d'autres mamans dans mon cas. En ce qui concerne la mise en route de mon allaitement, celà s'est très bien passé. Il faut dire que l'équipe de la maternité y est pour quelque chose, j'ai été dorlotée et mise en confiance. Par contre, mon petit bout est très gourmand et si je ne veux pas passer ma journée à allaiter, il faut que je le promène en voiture, en poussette ou dans mes bras. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est de le laisser pleurer, alors je passe la journée entière avec lui, et je ne fais rien d'autre. A part 1/4 d'heure par ci par là où je le mets dans son cosy, le temps de prendre une douche, de préparer à manger ou de faire UN PEU de ménage, il n'en supporte pas d'avantage et il ne dort que dans mes bras ou quand ça bouge. Quand Jérôme rentre, rien de plus frustrant que quand il me dit : "alors, qu'est-ce que tu as fait de beau aujourd'hui?", il ne comprends pas que je ne le laisse pas un peu pleurer mais c'est le premier à me courrir après lorsque son fils pleure et qu'il n'arrive pas à le calmer, il me dit : "il a faim, il a faim!!!". Il est vrai que je culpabilise mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas le laisser pleurer sachant que je peux faire quelque chose pour l'éviter. Je n'en parle plus à personne car tout le monde me dit que j'ai tort, que je vais le payer, en faire un enfant capricieux et j'ai peur qu'ils aient raison. Pourtant la nuit se passe plutôt bien, il n'est pas régulier, il peut dormir 7 heures d'affilée comme des fois simplement 3 mais il se rendort sans problème (sur le sein) et je vais le poser délicatement dans son lit ou je m'endors pendant la tétée et il reste avec nous jusqu'à la prochaine. Personnellement, je ne pourrais pas me séparer du papa la nuit. Il n'y a pourtant plus de rapports sexuels depuis le milieu de la grossesse, je n'en ressens plus l'envie et je ne veux pas forcer les choses de peur de me dégouter. Cela m'inquiète et j'espère que cela va rentrer dans l'ordre très rapidement. Heureusement que mon homme est d'une patience d'ange! Emilie, maman de Taméo |