Si nous n'avions pas avec Johan été émerveillé
de notre capacité à nourrir notre enfant par nous même,
sans ustensiles, sans déchets, sans monde marchand ...
En dehors du monde occidental un nombre non négligeable de bébé
ne portent pas de couches. Dans ce cas la personne responsable de l'enfant
tente de repérer ses besoins et le descend du tissu de portage
pour lui permettre de faire ce qu'il a à faire. Un certain nombre
de mamans même dans nos société s'y mettent ici aussi.
J'ai lu un article court et fort intéressant dans l'équivalent
de Parents ou Famili. Les parents repèrent le moment où
petit bout se tortille, ses horaires....et lui proposent de faire au dessus
de l'évier, du toilette, du pot...Il va de soi qu'il ne s'agit
pas de demander à l'enfant d'être propre mais de lui permettre
de le rester en
s'adaptant à ses capacités de communication. D'autres sociétés
utilisent des matières absorbantes les plus variées : poils
d'animaux, bouse séchée et réduite en poudre....
C'est vrai que les couches lavables entrainent des lessives mais elles
correspondent cependant aux exigences de l'agenda 21. C'est pourquoi certaines
communes suédoises encouragent leur utilisation en fournissant
des kits d'essai, des primes, certaines crèches les ont également
adoptées. En dehors des épisodes de maladie, laver à
60° suffit largement dans le cadre familial.
Il est possible aussi les mettre dans l'eau avec de l'huile essentielle
d'arbre à thé (j'utilise aussi l'HE en question pour le
prélavage et en guise d'adoucissant HE lavande hum...), je ne tourne
que deux fois par semaine parce que nous n'avons pas de machine individuelle
mais une laverie d'immeuble. Mais les couches peuvent aussi tourner avec
des draps, des serviettes de bain...
Les couches lavables sont souvent fabriqués avec des matières
bio (donc cultivées sans pesticides: gain pour l'environnement
et la santé du personnel...) et peu ou pas traitées. D'autre
part si tu aimes coudre tu peux te les fabriquer toi-même à
partir de tissus dont tu disposes déjà. Les couches lavables
finissent leur vie (après avoir servi à 2-3 bb, puis servi
de chiffon, serpillère) au compost, ce qui ne risque pas de produire
des dioxynes dont on trouverait la trace dans le lait des mammifères
(pas vrai N. Hulot...).
Pour les jetables compter une tonne et + de déchets difficiles
à traiter par enfant.
Bon, nous sommes là nettement HS mais en même temps, si nous
n'avions pas avec Johan été émerveillé de
notre capacité à nourrir notre enfant par nous même,
sans ustensiles, sans déchets, sans monde marchand mais avec tout
un réseau de solidarité entre parents qui se transmettent
leurs expériences, compétences acquises....Nous n'aurions
pas non plus engagé de réflexion générale
sur notre manière de consommer, d'économiser les déchets
à la source, de travailler à l'émergence de filières
propres et moins centrés sur l'idée de profit à court
terme.....
Barbara, Malmö, Suède
Lisa (19 mois), bb gigoteur à naître et Johan bientôt
père au foyer.
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